La République Démocratique du Congo doit répondre à deux défis majeurs d’ordre énergétique : la mise en valeur de ses ressources en Hydrocarbures, énergies renouvelables, minières et la satisfaction de besoin croissant d’énergie pour le bien-être de la population enfin de booster le développement des activités économiques.

Réputé de scandale géologique et écologique, ce grand pays situé au centre de l’Afrique regorge également d’énorme potentiel en pétrole et gaz réparti en 3 principaux bassins. A  savoir, le Bassin Côtier, le Bassin de la Cuvette Centrale et les Bassins de la Branche Ouest du Rift Est-Africain dont on peut estimer à environ 22 milliards de barils de pétrole brut et 66 milliards Normo mètre cube de gaz méthane dissous dans le Lac Kivu.

A cet effet, sur proposition du ministère des Hydrocarbures, le conseil des Ministre tenu en date du 08 Avril 2022, avait adopté lors de sa 48ème session le dossier d’Appel d’Offres en vue de l’attribution des droits d’hydrocarbures selon l’esprit de  la loi n°15/012 du 1er Août 2015 portant Régime Général des Hydrocarbures, qui consacre certains de ses dispositifs à une procédure spécifique d’appel d’offres. Ce qui est différent de la procédure organisant les marchés publics en RDC. Seulement, au cours de la 62ème session, ce dossier  a été élargi à Vingt-Sept blocs pétroliers et trois Blocs gaziers du Lac Kivu.

Depuis le lancement des appels d’offres des 27 Blocs Pétroliers et 3 Blocs Gaziers du 28 au 29 Juillet 2022 à Kinshasa, Deux contrats de partage de production seulement sur les trois prévisible ont été signés le 09 septembre 2023 sur le bloc Lwandjofu et Idjwi du Lac Kivu. Plusieurs Blocs Pétroliers mis en promotion ont du mal à trouver des preneurs, on constate également avec amertume l’expiration des échéances.

S’agit-il d’un échec des Procédures ?

Avant ce lancement d’appels d’offres, très médiatisé et contesté par certaines officines, il était nécessaire de rendre attractif ces blocs tout en disposant des dossiers fiables portant les données d’études géologiques, géophysiques de chaque bassin et sous bassin ainsi que l’estimation des réserves prouvées et certifiées en RDC sous l’accompagnement des experts pétroliers nationaux, réaliser notamment le forage expérimental dans le but de rassurer les investisseurs. A la place d’un dossier géologique crédible, c’est plutôt un atlas qui a fait objet de promotion de ce méga projet historique.

«…il y a eu qu’en même quelques dossiers géologiques qui ont été élaborés par nos collègues qui travaillent au ministère des hydrocarbures, notre apport ce qu’on peut faire la relecture de ce dossier géologique » déclare Professeur Domique WETSHONDO respectivement Vice doyen charger de la recherche de la faculté de Pétrole, Gaz et Energies Renouvelables de l’Université de Kinshasa lors de la célébration de 70 ans de cet établissement public. Il ajouta : «…parce que notre faculté produit beaucoup de travaux de recherches orientés dans l’étude de ces différents bassins, nous sollicitons une collaboration avec le ministère des Hydrocarbures pour parfaire cette initiative ».

A cet effet, plusieurs options justifient la  réticence de certaines entreprises multinationales pétrolières à ce projet du gouvernement congolais, on peut citer notamment les aspects géopolitiques,  l’absence des dossiers géologiques de chaque bloc, l’évaluation crédible des réserves et leur certification, l’inefficacité de la société nationale d’hydrocarbures (SONAHYDROC)…etc.

Ceci dit, dans le cas où le potentiel d’hydrocarbures d’un bloc n’est pas suffisamment démontré ou en raison de son écologie, il est recouru à la procédure d’appel d’offres restreint sur autorisation du Conseil des Ministres précise l’article trente septième de la loi susmentionnée. Son article trente huitième stipule : En cas d’échec d’une première procédure, il est procédé à des nouveaux appels d’offres jusqu’à la conclusion du marché. Le Ministre ayant les Hydrocarbures dans ses attributions met en concurrence les personnes morales de droit congolais ou de droit étranger pour l’attribution des droits d’exploration et d’exploitation sur un bloc, conformément aux dispositions du régime général portant sur les Hydrocarbures et aux modalités fixées par le règlement d’hydrocarbures.

Ce projet se présente comme un de défis majeurs du prochain gouvernement de la RD Congo car sa réussite peut encore susciter espoir de l’émergence économique de ce pays à la richesse inouïe.

Junior AMBAYA