Photo/Centre d’enfouissement Technique de MPASA

Depuis plusieurs mois, la Régie d’Assainissement de Kinshasa (RASKIN en sigle) dénonce la spoliation du centre d’enfouissement des déchets situé à l’Est de la capitale dans le quartier Mpasa de la commune de la N’sele, environ 45 Km du centre-ville.

« Curieusement sans suivre la procédure judiciaire le procureur du parquet de Matete sur la 4e rue Limete déguerpissa, un service de l’état (hôtel de ville) propriétaire de la dite décharge, sans préavis.la ville est dépossédée d’un bien public au détriment de quelques individus prétendant être des propriétaires du site. Alors qu’eux même par la lettre adressée au gouverneur de la ville reconnaissant que ce site était devenu propriété de la ville par la décision du ministère des affaires foncières » précise une source très proche du dossier. 

Pour autant, Le Gouvernement de la R.D. Congo a reçu un appui de l’association internationale pour le développement (IDA) du groupe de la banque Mondiale, pour mettre en œuvre le projet de développement multi sectoriel et de résilience urbaine de Kinshasa dénommé Kin-Elenda. Cette initiative a pour objectif principal d’améliorer la capacité institutionnelle en gestion urbaine, l’accès aux infrastructures et services ainsi qu’aux opportunités socio-économiques à Kinshasa. Ce projet a plusieurs volets, notamment celui de gestion des déchets solides dont la banque mondiale a placé cinq cent millions de dollars (500.000.000$), pour l’assainissement des bassins versants Est et Ouest de la rivière N’djili en amont du boulevard Lumumba. cette gestion des déchets solides concerne quatre communes (N’djili, kisenso,Matete et Lemba) a une seule condition sine qua none, la réhabilitation du centre d’enfouissement technique de Mpasa  ( la seule décharge finale de Kinshasa voir même de la RDC) sans cette décharge finale héritée du projet Parau de l’union européenne la banque mondiale ne financera pas le projet.

Scientifiquement démontrable, pour exploiter une telle décharge finale pour autre activité, il faut attendre trente ans pour  morceler et construire, c’est pareil pour un cimetière il faut attendre 50 ans. C’est triste que cet espace fasse objet de spoliation sous la barbe impuissante des autorités. A cet effet, le temps exigé est nécessaire pour les raisons suivantes : la disparition complète de gaz Méthane (gaz à effet de serre vingt fois plus dangereux que le gaz carbonique), la décomposition complète des déchets qui produisent le CO2. Rejetez les normes ci haut évoquées expose aux conséquences suivantes : risque d’explosion, des maladies endémiques, naissance des enfants avec malformations….etc.

Sachant que la décharge finale est un puits d’or dur, cela peut constituer l’usine de traitement de déchets transformable en biogaz, une de source de production de l’électricité, pour desservir les quartiers environnants, la Récupération de méthane pour sa commercialisation (préparation de cuisson…etc.), la fabrication des compostes (engrais vert).

Supprimer l’hôtel de ville d’une telle usine que l’on peut considérer source des revenus c’est maintenir cette mégapole toujours sale. Alors que le Président de la République a placé l’assainissement comme l’un de défis majeurs pour son nouveau quinquennat, voilà des personnes mal intentionnées ne veulent pas que le gouvernement de la République atteigne ses objectifs (sur le plan assainissement).  La gestion des déchets urbains pose un sérieux problème, plusieurs projets initiés dans ce sens n’aboutissent pas. Rappelons, le centre d’enfouissement technique de Mpasa a été construit en 2010, sous le financement du fonds européen occupant une superficie de 130 hectares. Il est plus que temps d’agir pour sauver cette installation.

Rédaction