Si la sûreté, les salaires ou la sécurité de l’emploi semblent constituer les principales préoccupations des employeurs sur le lieu de travail, la question de l’alimentation au travail ne suscite pas toujours l’intérêt, comme le montre une nouvelle étude de l’Organisation mondiale de travail (OIT). Trop souvent, le programme de restauration au travail n’est qu’une considération de second plan. L’accès à une nourriture saine est pourtant une question tout aussi importante que la protection contre les produits chimiques sur le lieu de travail ou la protection contre le bruit.

« C’est tout un canevas ou un plan alimentaire. D’abord il faut savoir, un travailleur pétrolier dans un champ ou autre installation de production doit avoir : l’énergie suffisante pour accomplir son travail, Il est exposé à des produits pétroliers (produits toxiques) qui peuvent affecter les poumons et causés à Long terme des maladies pulmonaires jusqu’à aller dans le cas extrême aux cancers » précise Credo MAYEKI (Ingénieur en Raffinage et pétrochimie, conseiller en nutrition).

A cet effet, manger équilibré constitue aussi un facteur de rentabilité pour l’entreprise, cela permet des gains de productivité, l’amélioration du moral des travailleurs, la prévention des accidents et des morts prématurées, la réduction des dépenses de santé. Une alimentation légère et saine témoigne de la ferme volonté de s’attaquer aux mauvaises habitudes alimentaires et à la hausse des taux d’obésité (dans certains pays) et de maladies chroniques, qui sont parmi les plus élevés en Europe de l’ouest.

« D’où je propose d’une manière standard une alimentation saine et équilibrée basée sur quelques éléments nutritifs tels que : la vitamine B6 pour l’énergie, le pain complet, le jaune d’œuf, les fromages, les poissons, les légumes verts, les épinards, les choux. Pour éviter la toxicité, il faut consommer toujours le lait entier, écrémé ou liquide mélangé avec du miel après chaque intervention dans un champ pétrolier parce que le lait et le miel combattent la toxicité et protège par conséquent les poumons » poursuit le conseiller en nutrition.

La moitié de la population mondiale, principalement dans les pays en développement, souffre de carence en fer. De faibles taux de fer dans le sang provoquent des états de fatigue, d’apathie et le manque de coordination. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pas moins de 30 pourcent des hommes et des femmes qui présentent des carences en fer sont victimes d’altération de leur capacité de travail ou de leur performance. En Asie du Sud, la carence en fer est à elle seule responsable de 5 milliards de dollars américains de pertes de revenus.

Certaines études démontrent la corrélation entre une alimentation saine et une productivité accrue. Pour dire, une nutrition adéquate sur le lieu de travail est une solution gagnante.

Pepito SAKASAKA