La nouvelle hausse de prix de carburant en RDC intervenue le 23 Avril dernier suscite plusieurs interrogations dans l’opinion. Une oscillation vertigineuse de prix observée depuis 2019 aux conséquences économiques incalculables qui poussent certains analystes à réfléchir sur des approches plus stables afin d’arrêter cette hémorragie.

A l’instar de Teddy TENDAY respectivement président de la corporation des  importateurs occasionnels de produit pétrolier au niveau de la province du Kongo central qui aborde les circonstances de ce réajustement et éclaire sur la nature du bénéficiaire de cet acte. Propos recueilli lors de l’interview accordé à la rédaction de votre site internet Focus-hydrocarbures.org

Photo/teddy TENDAY, Président de la corporation des importateurs occasionnels de P.P

« …le carburant par mètre cube dans la structure de prix au niveau de droits de douane à l’importation (DDI) n’a pas changé, y compris le frais de Fond national d’entretien routier (FONER). Pour dire, lorsque vous voyez le produit pétrolier passé dans de citerne, 1m3 de carburant au niveau de DDI équivaut à 308 Fc/m3 seulement. Vous n’arrivez même pas à 600 Fc/m3 » précise-t-il, en ajoutant : « …lors de l’augmentation de prix, nous avons toujours donné l’impression de tout renvoyer à la douane mais voyez que celui qui importe 1m3 ne paye même pas 1000 Fc aux directions étatiques affectées pour cette cause dépendant du ministère de finance…ces sont les entreprises de logistique pétrolière qui sont les premiers bénéficiaires. Elles reçoivent le frais de stock par mètre cube au dos de l’état congolais ».

Pour cet opérateur pétrolier, s’il faut seulement payer la douane et nous élaguer des autres taxes qui n’ont pas leur raison d’être le Congo pourra acheter un litre de carburant à 1000 Fc malgré l’inactivité d’une raffinerie.

Il propose la révision de montant perçu par les directions douanières pour le compte de logisticiens. Que cela soit divisé par deux pour que le prix de carburant à la pompe soit revu en baisse. Monsieur TENDAY signale également les manœuvres dilatoires de certaines sociétés d’entreposage qui sont parfois à la base de pénurie artificielle de carburant pour saper certaines mesures atténuantes du gouvernement.

Benie MONI