Le 24 octobre dernier le ministre de l’économie Vital Kamerhe a signé un arrêté portant fixation de prix de carburant. Une révision à la hausse qui fait suite aux alertes des pétroliers sur le risque d’une crise d’approvisionnement qui se ressentait déjà quelques jours auparavant avec la fermeture des certaines stations services dans la zone Est et Sud, et pour éviter toute forme de rupture d’approvisionnement la mesure idéale pour le gouvernement a été d’ajuster le prix à la pompe.

Ainsi dans la voie ouest, le prix du litre d’essence est passé de 2995 franc congolais à 3225 franc congolais soit une majoration de 230 franc congolais et celui du gasoil est passé de 2985 franc congolais à 3215 franc congolais avec la même majoration pour une variation estimée à près de 8%.

Plus d’un mois après cette révision à la hausse des prix de carburant, l’activité économique continue de s’exercer sans trop de perturbation, cela est dû à la décision du gouvernement de maintenir le prix du transport en commun dans la ville de Kinshasa et d’augmenter ça côte part de subvention qui passe de 1200 franc congolais à 1800 franc congolais, c’est-à-dire lorsqu’on achète un litre de carburant le gouvernement prends en charge 1800 franc congolais pour pallier aux manquent à gagner des pétroliers.

Cette hausse porte un coût dure de plus au pouvoir d’achat de la population, malgré que les effets inflationnistes ne sont pas directement constatés par ce que le prix du transport en commun a été maintenu nonobstant la contestation des conducteurs comme en témoigne un chauffeur rencontré à l’arrêt kintambo magasin :

« Nous sommes les perdants de cette hausse car les autorités ne nous permettent pas de modifier le prix de la course alors que ce prix a été fixé lorsque le litre d’essence coûtait 2885 franc congolais soit 370 franc congolais de différence et ça nous rends la tâche encore plus difficile pour réaliser nos quotas de versement. »

A savoir, trois paramètres importants peuvent conduire à la hausse ou la baisse du prix de carburant. Notamment : le prix moyen frontière commercial(PMFC), le taux de change et le volume commercial.

Le PMFC dépend fortement des fluctuations du cours du baril, le taux de change à son tour dépend de la parité entre le franc congolais et le dollar américain alors que le volume commercial dépend des quantités disponibles sur le marché.

Vu l’asymétrie qui existe entre le cours du baril et le prix du carburant à la pompe, grave de constater en RDC la modification du prix à la pompe est toujours en hausse et rarement en baisse.

Sachant que la valeur monétaire du franc congolais se déprécier de façon constant face au dollar américain, cela déclenche fréquemment la modification du prix de carburant. À travers l’évolution sur le marché de ces indicateurs (PMFC, Taux de change), Il est envisageable dans un futur proche de connaître une hausse du prix à la pompe.

Au regard des éléments sus évoqués, reconnaissant que le prix du transport en commun est un de catalyseur principal qui booste l’inflation, le gouvernement est invité à appliquer quelques stratégies ci-après :

  • L’augmentation de la production interne du brut (Coco) ;
  • L’implantation des raffineries au sein du territoire national pour réduire la dépendance extérieur;
  • Revoir le cadre juridique de la structure des prix enfin de permettre à l’état d’avoir plus de levier dans la fixation des prix.

Tant que tout ces éléments ci-dessus ne seront pas mis en musique, à qui profite réellement les différentes hausses du prix de carburant ?

Moïse ILUNGA